La troisième république
Sous le Second Empire, certains cantons n'ont qu'un seul candidat proposé par le régime ; les autres sont découragés et menacés par la police qui oblige les paysans à voter en les poursuivant en cas d'abstention.
Par ailleurs, il faut noter la précarité des revenus des paysans morvandiaux, ils sont domestiques, journaliers et parfois ils ne possèdent pas leur propre logement. Ils dépendent donc complètement des notables pour survivre, et votent pour eux, même s'ils ne partagent pas leurs idées.
Certains paysans ont émigré vers Paris. Les femmes sont nourrices, les hommes, ouvriers. L'exode rural et l'abandon des campagnes sont des conséquences néfastes de ces départs. Mais les salaires augmentent et ce début d'émancipation économique des pauvres leur permet une liberté politique plus grande ce qui ne satisfait par les notables conservateurs. Peu à peu, les paysans se tournent vers les notables républicains et démocrates, espérant ainsi obtenir la liberté qui est due à chacun, quelle que soit sa condition sociale.