La renaissance du réseau routier

En France : La révolution des transports
L'invention de la machine à vapeur en 1768, en Angleterre, est à l'origine de la révolution des transports. Elle offre une énergie d'une puissance et d'une sécurité sans égale utilisée au XIXème siècle pour les navires ou les locomotives. Peu à peu, à partir de 1830, un réseau de voies ferrées a progressivement relié les grandes villes d'Europe occidentale permettant aux hommes et aux marchandises de circuler plus facilement.

A partir de 1880, le pétrole et le moteur à explosion permettent le développement de l'automobile.

En Morvan : La renaissance du réseau routier
Pendant la période romaine, le Morvan a pu bénéficier de voies de communication assez nombreuses. Sans doute en utilisant des itinéraires déjà tracés par les Eduens, les ingénieurs romains ont développé un réseau routier qui permettait de relier le Morvan aux plus grandes civitates de la Gaule et de le rendre plus accessible. Ainsi, Autun est reliée à des villes comme Chalon-sur-Saône, Lyon, Nevers, Saulieu, Avallon.

 

Malheureusement pour le développement du massif et de ses habitants, les routes ne sont pas entretenues et se dégradent au cours du Moyen Age. Au fur et à mesure des siècles, le Morvan devient de moins en moins accessible. La situation est telle qu'au début du XIXème siècle, les préfets signalent que les communications entre les sous-préfectures et les communes sont toutes à refaire et que les services comme celui des postes ne peuvent pas faire leur travail, faute de routes praticables.

 

A partir des années 1830, sous l'impulsion d'André-Marie Dupin, député de la Nièvre, le réseau routier est reconstruit. En 1838, la route nationale Dijon-Nevers traverse le Morvan par Saulieu, Montsauche, Gâcogne, Cervon et Corbigny. La route départementale de Château-Chinon à Montsauche est ouverte en 1846. En 1850, Lormes est reliée à Château-Chinon par une grande voie et la transversale Autun-Clamecy est assurée. En 1852, les lignes principales du réseau sont achevées. En 1830, le Morvan nivernais ne comptait que 156 km de route ; en 1889, il en possède dix fois plus, soit 1564 km.

 

Si on les compare avec les voies romaines, on s'aperçoit que les routes nées au cours du XIXème siècle ont adopté le même tracé. Le développement de ce réseau routier est d'une importance capitale pour le massif puisqu'il a permis de mettre le Morvan en contact avec ses régions voisines et ainsi faciliter les échanges économiques.