Résidents secondaires et nouveaux habitants

En France : Les nouveaux modes de vie
L'augmentation du niveau de vie, la réduction du temps de travail, l'allongement des congés payés permettent aux Français de consacrer plus de temps aux loisirs et notamment aux séjours à la campagne.

La baisse de l'âge de la retraite et l'allongement de la durée de vie crée une large couche de population qui n'ayant plus à travailler, cherche un cadre agréable pour passer ses années de retraite.

En Morvan : Les résidences secondaires et les nouveaux habitants
L'émergence de nouveaux modes de vie dans les zones urbaines conduit certains citadins à fuir les villes pour se diriger vers les campagnes, inversant ainsi le mouvement d'exode rural qui avait prévalu au XIXème et au XXème siècle. De nouveaux arrivants s'installent donc en Morvan. Le phénomène s'amplifie depuis les années 1970.

Une forte proportion de ces nouveaux arrivants sont des Morvandiaux de retour au pays. En effet, partis à l'âge de vingt ans dans des régions plus attractives, en particulier l'Ile-de-France, nombreux sont les Morvandiaux qui reviennent au pays à l'âge de la retraite. Entre 1982 et 1990, le haut Morvan a accueilli 1100 arrivants de ce type.

Les nouveaux arrivants sont aussi, pour certains, des 'néo-ruraux'. Lassés par le rythme de la ville, ils s'installent à l'année dans le Morvan, pour la qualité et le cadre de vie qu'offre la campagne.

Les résidents secondaires constituent un autre afflux de population qui génère une nouvelle activité économique dans le massif du Morvan. Le nombre des résidences secondaires s'accroît depuis 1970 : en 1975, 29% des logements du Morvan sont des résidences secondaires. En 1982, celles-ci représentent en moyenne 31%, alors que la moyenne des autres communes rurales de Bourgogne dépasse légèrement les 21%. En 1986, le canton de Lucenay-l'Evèque compte 33,5% de résidences secondaires et celui de Montsauche 40,6%. Au seuil du XXIème siècle, plus d'un logement sur trois dans le Morvan est une résidence secondaire. Sur l'ensemble du massif, le nombre de résidences secondaires est évalué à 8360. Certains hameaux comptent même jusqu'à 60% de résidences secondaires dont les propriétaires sont majoritairement des Parisiens et des Hollandais. Depuis les années 1990, on constate également l'arrivée de résidents anglais.

Une conséquence bénéfique des résidences secondaires est de faire travailler les artisans du bâtiment, les activités de loisir et de restauration.

Une conséquence dangereuse de l'accroissement des résidences secondaires est la hausse des prix de l'immobilier qui rend l'acquisition d'une maison difficile pour un jeune couple aux revenus modestes.

 

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