PICOT de FLOTTAGE de BUCHES
Statut
N° d’inventaire:
2016.0.143
Propriétaire actuel:
PNRM
Lieu d'utilisation:
Morvan
Ensemble d’éléments:
Non
Lot d’éléments:
Non
Description
Thème:
Marques sur l'objet:
Oui
Précisions sur les marques:
" 827 " mal lisible
Dimensions de l’objet en centimètres:
l : 30.5 ; L : 75
Matières ou matériaux:
bois, fer forgé
Informations complémentaires
Fabricant:
Artisan local
Lieu de collecte de l’objet:
Morvan
Période d'utilisation:
1920-1945
Commentaire description de l’objet:
Si cet outil servait aux forestiers pour tirer, retourner des grumes (pièces de bois ayant encore leur écorce); il était aussi utilisé en Morvan, à l’époque du flottage du bois, pour tirer les buches sur la rive afin de les empiler aux port de flottage. .
Commentaires supplémentaires:
Il faut rappeler que le Morvan a chauffé Paris de 1550 à 1850 (essor du charbon) grâce au « flottage bûches à perdues » en Morvan et au flottage en train de bois à partir de Clamecy. Les bûcherons, par furetage, coupaient les arbres sélectionnés, débitaient les moulées (bûches d’1,14m et d’environ 15 centimètres de diamètre), les empilaient avant d’être charroyées avec la fameuse charrette du Morvan jusqu’aux « ports de flottage », simples prés au bord de ruisseaux et rivières du bassin de Seine. Les deux principaux "axes" étaient l'Yonne et la Cure, mais leurs affluents furent également flottés selon les forêts exploitées. Ré-empilée au port de flottage, chaque bûche était marquée avec un marteau au sigle du propriétaire et au printemps toutes jetées (et suivies par les « poules d’eau » avec leur croc) dans ces cours d'eaux gonflés par les lâchers d'eaux répétés d'étangs en amont. Arrivées à Clamecy (Yonne) ou Vermenton (Cure), les bûches, après triage et séchage, étaient assemblées par radeaux de 70 mètres par 4 mètres pour flotter sur l'Yonne puis la Seine jusqu’à Bercy, les Invalides... Durant presque 300 ans, le Morvan n'a été aménagé et vivait principalement au rythme de cette industrie qui occupait une grande partie de la population une partie de l'année. En sus des travaux forestiers, les nombreux cours d'eau, berges, digues, étangs, biefs de moulins, ponts se devaient d’être entretenus comme tous les chemins escarpés qui menaient des coupes aux ports de flottage près des ruisseaux flottés. Remplacé par le charbon vers la mi-XIXs, les bûches du Morvan perdirent de leur importance comme source d’énergie et cette industrie déclina fortement et le dernier « flot » de bûches, se fit sur la Cure en 1923.