Petit Rhinolophe

Rhinolophus hipposideros

Tête+corps : 37-45 mm ; queue : 23-33 mm ; avant-bras : 37-42,5 mm ; oreilles : 15-19 mm ; envergure : 192-254 mm ; poids : 5-9 g
Anglais :lesser horseshoe bat. Allemand : Kleine Hufeisennase. Hollandais : kleine hoefijzerneus. Italien : rinolofo minore.

Copie conforme en miniature du grand rhinolophe, il est aisément reconnaissable. Il s'accroche dans le vide la tête en bas au repos et en hibernation, ce qui facilite grandement sa localisation.

Pour son repos hivernal, l'espèce a besoin de cavités souterraines, même modestes. Nous avons recensé une centaine d'individus en léthargie dans une cave, mais la plupart du temps ils sont isolés à divers endroits de la cavité, accrochés à une aspérité de la roche ou autre support (gonds, fils de fer, racines...), au plafond, et parfois à quelques centimètres du sol (20 cm). Les bois, bocages, parcs et forêts claires constituent ses habitats privilégiés. L'espèce affectionne particulièrement les réseaux denses de végétation caducifoliée ainsi que les biotopes humides riches en proies. Les résineux (douglas et sapin pectiné) ne sont pas fréquentés.

Il sort dès la tombée de la nuit. Agile, rapide et volant en zig-zag, il chasse dans les parcelles boisées les petits insectes volants (papillons, coléoptères, moustiques et autres diptères). Les proies sont repérées en vol mais si elles sont trop grosses, il les capture au sol. Opportuniste, il chasse les insectes coprophages attirés par les déjections de bétail dans les cours de ferme, les prés et les chemins.

Sédentaire, la distance entre les quartiers d'hiver et d'été est proche et ne dépasse guère quelques dizaines de kilomètres. Les femelles s'installent dans les sites de mise bas début mai et les naissances ont lieu fin juin début juillet, généralement dans les combles, parties les plus chaudes des habitations. Nous avons trouvé également des femelles avec leur jeune dans un souterrain, une cave et dans une étable abandonnée.

Autrefois commun en France, ses effectifs ont considérablement décliné en trente ans. Présent dans les quatre départements bourguignons, son statut reste néanmoins à établir.

En Morvan, ses effectifs principaux sont localisés sur la périphérie du massif et nous avons très peu de données dans les carreaux centraux de l'étude. Ce manque de données résulte sans doute de sa dépendance aux cavités souterraines pour l'hibernation. Malgré tout, il est beaucoup mieux représenté que le grand rhinolophe. Il est à noter également que, malgré la présence de chouette effraie et de rhinolophes, aucun reste osseux n'a été retrouvé dans l'analyse des pelotes.

Vivant au contact direct de l'homme, le petit rhinolophe est exposé à son ignorance, son hostilité et aux transformations de son habitat (la cave est modifiée en chaufferie, les églises sont grillagées...). Cette espèce est vulnérable et des mesures de conservations des sites de reproduction et d'hibernation sont indispensables à la survie de l'espèce.

Le rhinolophe euryale est l'autre rhinolophidé présent en Bourgogne. Il est à la limite septentrionale de son aire d'expansion. Il était historiquement fréquemment bagué dans l'Yonne et la Côte-d'Or. Cette espèce sensible aux pesticides et aux dérangements, n'est plus présente qu'à l'état de relique. On dénombre un individu çà et là. Ce rhinolophe est le plus troglophile de nos rhinolophes, il a besoin de conditions d'hibernation plus strictes que ses cousins, à savoir de grandes cavités à température et hygrométrie constantes, conditions de plus en plus difficiles à remplir dans les cavités surfréquentées.

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