Martre des pins

Martes martes

Tête+corps : 420-480 / 400-470 mm ; queue : 190-260 / 200-250 mm ; poids : 1 000-1 900 / 800-1 400 g
Morvan : lai mairte. Anglais :pine marten. Allemand : Edelmarder, Baummarder. Hollandais : boommarter. Italien : martora.

Le mâle de la martre est un peu plus gros que la femelle. L'animal est recouvert entièrement d'un pelage de couleur variable suivant les saisons ; chocolat foncé à noir en hiver, marron roux en été. Elle possède sur la gorge une tache jaune orangé appelée bavette. De taille similaire, la martre se distingue de la fouine par un pelage brun chocolat sombre, une bavette orangée n'occupant que la gorge et une truffe noire. Par opposition, la fouine a un pelage plus gris brun, d'aspect clair, une bavette blanche descendant sur les pattes antérieures et une truffe rose. Mais cette distinction est soumise à des variations individuelles et un autre critère à prendre en compte lors d'une observation est la niche écologique. La martre est moins inféodée aux roches et aux habitations humaines que ne l'est la fouine.

Habitant les vieilles futaies, grimpant parfaitement bien aux arbres où elle évolue avec aisance, allant même jusqu'à sauter de branches en branches tel l'écureuil, la martre, malgré de nombreux préjugés, se déplace principalement à terre. Cet animal forestier exploite également le bocage et les boqueteaux du Morvan. Nous avons trouvé des individus morts, heurtés par un véhicule à Thoisy-la-Berchère et à Montlay-en-Auxois en plein bocage.

La martre est un prédateur généraliste avec un régime alimentaire très varié. Véritable opportuniste, elle consomme ce qu'elle trouve : des fruits et des insectes, principalement des carabes et des abeilles, à la belle saison et des rongeurs en hiver, mulots et campagnols. Les fruits, apportant des sucres essentiellement, ont une valeur nutritive incomplète, mis à part le lierre qui produit des fruits riches en lipides et protéines, connus pour être toxiques pour l'homme, voire mortels pour les enfants ! La martre mange également des charognes (poils de chevreuil, de sanglier retrouvés dans les fèces), des vers de terre, des oiseaux et parmi eux les espèces bruyantes comme le merle et le geai sont les plus capturées.

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La reproduction a lieu en été et le rut s'étend de la fin juin jusqu'au mois d'août. Les chaleurs de la femelle ne durent qu'un ou deux jours et se répètent souvent deux ou trois fois après des périodes de trois à dix-sept jours. Le développement de l'embryon est stoppé. C'est la phase de progestation ou d'ovo-implantation différée comme chez le blaireau. La gestation reprend au début de l'année suivante correspondant à une poussée hormonale ou faux rut. En Bourgogne, les naissances ont lieu entre la mi-mars et la mi-avril et le nombre des jeunes est en moyenne de deux à trois. Les jeunes naissent aveugles et sont allaités jusqu'à six semaines. Ils resteront avec leur mère tout l'été. Les nids d'écureuil, de corvidés, les aires de rapaces, les cavités comme les arbres creux, les loges de pics, les nichoirs à chouettes, sont utilisés comme gîte, pour se reproduire, comme garde-manger ou comme simple lieu de repos.

En France, la martre est commune dans la moitié Est, dans les Pyrénées et le Centre. Présente sur l'ensemble de la Bourgogne et particulièrement sur le Morvan, il serait intéressant d'étudier l'impact de l'enrésinement sur ce mustélidé.

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