Baudiau évoque une chapelle rurale, dédiée à saint Franchy, non localisée et non datée dans un hameau aujourd'hui disparu ("La Chapelle"). La raison de son érection nous est inconnue. On s'y rendait pour guérir les maladies des troupeaux, ce qui valut à la chapelle le surnom de "chapelle-des-brebis". Elle était déjà ruinée au XVIIe siècle et mal fréquentée. Baudiau rapporte en effet les paroles d'Antoine Tixier, curé de Saint-Brisson, en 1667: "On a coutume de se rendre en procession, des paroisses voisines, le mardi de la Pentecôte, à une chapelle ruinée, qui portait le nom de Saint-Franchy, dans l'enclave de notre paroisse, auquel jour il s'y trouve des cabaretiers, et où on commet quantité de désordres, tant par les jeux, danses, batteries, blasphèmes, que débauche." La chapelle apparaît encore un siècle plus tard sur la carte de Cassini (v. 1750) en tant que "chapelle ruinée". Il n'en restait plus que le souvenir à l'époque de Baudiau qui en parle au passé. D'après lui, on déterra "des sarcophages en grès renfermant des ossements humains" près de l'emplacement de la chapelle en 1849. Les villageois prétendirent à l'époque qu'il en résultat de grands malheurs.
À noter qu'aujourd'hui il existe un "carrefour de la Chapelle" à la frontière entre la commune d'Alligny et celle de Saint-Brisson, indiqué sur la carte IGN. Il est probable que ce nom rappelle le souvenir de cette chapelle disparue qui sur la carte de Cassini se situe en effet du lieu dit "Les Grosses Pierres". Par ailleurs, sur le cadastre actuel, une pièce de terre porte le nom "Champ de la Chapelle". Une source se trouve à proximité et on observe encore quelques pierres taillées du bassin. La chapelle était elle à côté de ce bassin ?