Clôtures de champs

Le Morvan était et reste un pays de bocage, c'est-à-dire des champs et des prés enclos de haies principalement. Ces haies étaient 'plessées' (rames, arbustes entaillés et pliés) et formaient un entrelacs impénétrable de branches et troncs de charmes, noisetiers... pour empêcher les bêtes de se sauver. Ces haies étaient taillées basses ou hautes et fournissaient une partie du bois de chauffage de l'année pour l'agriculteur. En plus d'être des clôtures de parcelles et de fournir du bois de chauffe, elles atténuent aussi l'érosion des sols en retenant les eaux de ruissellement, elles servent de brise-vent, d'enclos pour le bétail et d'abris pour la petite faune sauvage. Cependant les éleveurs n'ont plus le temps de les entretenir ni de les refaire. La 'ronce artificielle' appelée barbelé et le girobroyeur sont économiquement plus rentables.

Des murets de pierres sèches en granit ou calcaire servent dans certaines zones du Morvan, de clos. Parfois ils sont associés à une haie végétale.

Les barrières de champs ont leurs caractéristiques : généralement constituées de lices horizontales et traverses verticales en bois scié, elles sont encadrées et tenues par deux blocs verticaux en granit.
Aujourd'hui, de très nombreuses 'plessies' ont poussé et d'imposants troncs pliés à 90° subsistent ici et là dans les nouvelles haies ou au milieu de barbelés comme de majestueuses sculptures, parfois séculaires. Elles sont une partie intégrante, comme les haies de notre paysage quotidien et du patrimoine.

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