La Réforme

En France : La Réforme et les guerres de Religion
Au XVIème siècle, la religion chrétienne se divise en deux Eglises. Cette séparation est liée aux mouvements de réforme menés par Luther et Calvin qui donnent naissance au protestantisme. L'Europe n'a plus d'unité religieuse. Elle est divisée entre états protestants (Europe du nord) et Etats catholiques (Europe du sud). En 1598, le roi Henri IV, après de sanglantes guerres de Religion, délivre l'édit de Nantes, loi qui reconnaît le culte protestant.
En Morvan :
C'est à Autun, siège de l'évêché, que la réforme protestante s'est d'abord manifestée dans le Morvan. Le cardinal Rolin, évêque durant quarante ans, jusqu'en 1530, avait mené une vie pleine de scandales et cumulé les bénéfices, ce qui scandalisait bon nombre de fidèles. La réforme protestante qui s'attaquait à ces abus trouva un bon accueil dans la région.

Les écrits de Calvin se diffusaient discrètement ; les opinions se partageaient entre les réformistes convaincus, les tièdes et les fidèles à la tradition romaine. Ici ou là, en Morvan, des menées contre des catholiques avaient lieu ; les fautifs étaient brûlés ou roués.

Dans la seconde moitié du XVIème siècle, la Réforme est organisée en Morvan. Les seigneurs morvandiaux, jaloux des possessions des ecclésiastiques, se rallient en nombre à la Réforme, parfois pour pouvoir mieux piller les abbayes. Des prêches s'organisent dans les châteaux, comme dans celui de Conforgien, des temples et des cimetières protestants sont autorisés puis très vite fermés. Ce n'est qu'après l'Edit de Nantes (1598), qui admet la tolérance envers les protestants, que les temples sont clairement reconnus. Avant le culte restait souvent secret par crainte des représailles.

Après la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, de nombreux huguenots morvandiaux fuirent vers la Suisse, pays de la Réforme, qui n'était qu'à trois ou quatre journées de marche. Les communautés protestantes ne purent se reconstituer tant les catholiques étaient hostiles et parce que les seigneurs qui les dirigeaient avaient fui ou abjuré pour sauver leurs biens.

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Conforgien haut-lieu protestant