Les migrations saisonnières

En France :
En Morvan : Les migrations saisonnières et temporaires
Au XIXème siècle, le monde rural du Morvan connaît un essor démographique. Les familles s'agrandissent et les activités agricoles ne suffissent plus pour nourrir toutes les bouches.

La tradition des migrations saisonnières est depuis longtemps largement répandue dans les pays pauvres, en direction des terres riches. Ainsi des Normands pour la moisson en Beauce, des Limousins comme maçons vers Versailles et Paris, des Savoyards comme ramoneurs.

En l'absence d'activités sur place, les Morvandiaux migrent temporairement,ou selon les saisons, pour travailler. Les hommes complètent leurs revenus en pratiquant des métiers d'appoint selon les saisons. Les femmes participent aussi à ce mouvement ; elles partent, notamment à Paris pour devenir nourrices sur lieu.

Le Morvan fournit avant tout de la main-d'oeuvre agricole. Les métiers de chaumier, moissonneur, laboureur ou encore vendangeur nécessitent des déplacements de courte durée et peuvent parfois être cumulés.

Galvacher (Carte postale ancienne)

Sans doute la plus particulière des migrations des Morvandiaux étaient celle des galvachers. Véritables spécialistes du transport avec une charrette tirée par des boeufs, les galvachers partent en mai dans l'Yonne, la Côte-d'Or, l'Allier, ou le Loiret pour assurer le charroi de marchandises telles que le bois, le sel, les vins de Bourgogne, les minerais de fer, les sabots, les grains... à leur retour de migration qui dure parfois sept mois, ils passent à la foire du 1er décembre à Anost où ils vendent leurs boeufs.

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