FILASSE DE CHANVRE

Statut

N° d’inventaire:
2016.0.39
Propriétaire actuel:
PNRM
Lieu d'utilisation:
Saint-Martin-de-la-Mer
Ensemble d’éléments:
Non
Lot d’éléments:
Non

Description

Marques sur l'objet:
Non
Dimensions de l’objet en centimètres:
L : 27
Matières ou matériaux:
chanvre

Informations complémentaires

Fabricant:
Fabrication "maison"
Lieu de collecte de l’objet:
Saint-Martin-de-la-Mer - Le Meurger
Période d'utilisation:
1900-1920
Commentaire description de l’objet:
Avant d’être filé, le chanvre se présentait sous forme de cette filasse. Celle ci fut retrouvée, oubliée dans un grenier
Commentaires supplémentaires:
Une fois coupé au pied, le chanvre était mis à « rouir » afin que les fibres se défassent : pour cela, on les trempait dans l’eau de mares et/ou on les étalait sur les prés inondés de brume et de rosée. Ensuite séché, le chanvre était teillé à la main pendant la veillée pour retirer les fibres ligneuses (chènevotte) ou broyé avec une sorte de chevalet surmonté d’un levier en bois (tres peu observé en Morvan donc rare). Enfin, dernière étape avant le filage, il fallait carder la filasse de chanvre pour démêler les fibres et le peigner pour l’effiler, en ce en plusieurs passes et utilisant des peignes avec divers dispositions de dents. Selon la finesse des peignes on pouvait avoir différents effilages, du plus rustre pour des toiles et cordes au plus fin pour des vêtements « réputés inusables ». La carde et la peigne se nommait séran. La plupart des paysans avait une petite parcelle plantée appelée chènevière pour ses faire cordes et vêtements ; au début du XXs, l’importation de sisal du Mexique , fit disparaître progressivement cette pratique. Des tisserands dans tous villages et certains hameaux produisaient des tissus pour les habitants ou autres avec leur métier à tisser. Pour tisser le chanvre, souvent le métier à tisser était dans la cave ou en sous sol avec une humidité qui convenait trés bien au chanvre.