CROC DE FLOTTAGE

Statut

N° d’inventaire:
2016.0.297
Propriétaire actuel:
PNRM
Lieu d'utilisation:
Canton de Corbigny
Ensemble d’éléments:
Non
Lot d’éléments:
Non

Description

Marques sur l'objet:
Non
Dimensions de l’objet en centimètres:
l : 15 ; L : 32.5
Matières ou matériaux:
fer forgé

Informations complémentaires

Fabricant:
Artisan local
Lieu de collecte de l’objet:
St Père sous Vezelay
Période d'utilisation:
1851-1899
Commentaire description de l’objet:
Avec ce croc, les poules d'eaux et autres morvandiaux qui suivaient les bûches flottées sur les rivières du Morvan pouvaient tirer, pousser, guider les bûches lors du flot ( lâchers d'eaux) .
Le manche en bois pouvait mesurer de 2,50m à 3,50m.
Commentaires supplémentaires:
Il faut rappeler que le Morvan a chauffé Paris de 1550 à 1850 (essor du charbon) grâce au « flottage bûches à perdues » en Morvan et au flottage en train de bois à partir de Clamecy. Les bûcherons, par furetage, coupaient les arbres sélectionnés, débitaient les moulées (bûches d’1,14m et d’env.15 cm de diamètre), les empilaient avant d’être charroyées avec la fameuse charrette du Morvan jusqu’aux « ports de flottage », simples prés au bord de ruisseaux et rivières du bassin de Seine. Les deux principaux "axes" étaient l'Yonne et la Cure, mais leurs affluents furent également flottés selon les forets exploitées. Ré empilées au port de flottage, chaque bûche était marquée avec un marteau au sigle du propriétaire, et au printemps toutes jetées (et suivies par les « poules d’eaux » avec leur croc) dans ces cours d'eaux gonflés par les lâchers d'eaux répétés d'étangs en amont. Arrivées à Clamecy (Yonne) ou Vermenton (Cure), les bûches, après triage et séchage étaient assemblées par radeaux de 70mx4m pour flotter sur l'Yonne puis la Seine jusqu’à Bercy, les Invalides... Durant presque 300 ans, le Morvan n'a été aménagé et vivait principalement au rythme de cette industrie qui occupait une grande partie de la population tout au long de l'année. En sus des travaux forestiers, les nombreux cours d'eaux, berges, digues, étangs, biefs de moulins, ponts …se devaient d’être entretenus comme tous les chemins escarpés qui menaient des coupes aux ruisseaux. Le dernier flot fut en 1923 sur la Cure.