L'église paroissiale disparue, dédiée à Saint-Pierre et à Saint-Marc datait du XI me siècle, selon Baudiau. Ce fut une propriété monastique (prieur de St-Christophe de Ch.-Chinon) avant de devenir un fief seigneurial. La mime source décrit l'ancienne église : de style roman, " au dessus du chœur, terminé en abside, s’élevait un clocher du même style. Dans le tympan du portail ouest se trouvait une crosse abbatiale, sculptée en relief, indiquant que cette église avait été fondée par des moines. Le cimetière a été reconverti en jardin potager". En 1692, fut baptisée la Grosse Cloche et en 1788 celle appelée "la cloche Camille". La paroisse avec église est bien indiquée sur la carte Cassini (XVIIIe). L'église fut fermée après la Révolution. Les recherches de Mme Matron nous cite une description vers 1790: "au bourg de quatre ou cinq chaumières, s'éléve l’église romane. le clocher à cheval au milieu de la nef, va bientôt s'effondrer. Elle occupe le centre d'un petit carré entouré par des murs. Ça et là se dressent des croix sur de petits tertres couverts de gazon: c'est le cimetiere, au bas duquel existe une mare appelée le crôt des morts". En 1804, des gens de Château-Chinon mandatés et avec des soldats vinrent enlever et récupérer la grosse cloche (comme celle de Sermages).Elle fut vendue pierre par pierre, en 1830, par une ordonnance du Ministère de l'Intérieur qui autorise la commune à vendre aux enchères publiques avec son ancien cimetière, les matériaux et biens. Le produit de cette vente fut employé aux réparations de l'église et du presbytère de la commune de Saint-Hilaire à laquelle Châtin fut réunie par le culte, et l'est toujours.
Aujourd'hui dans le mur d'une habitation, il reste un chapiteau de l'ancienne église, trouvé à son emplacement. Une plaque en marbre sur un mur, rappelle l'existence de cette ancienne église.