Dans un pré à proximité du lieu dit Peuriot, s'observe nettement des vestiges de digues. Ces levées de terre attestent de la digue de l'étang de Laveau. Il était l'un des quatre étangs que comptait la terre de Villiers, quand Charles-Jules de Damas reprit le fief, dans la 2me moitié du XVIIIe siècle. Ce Seigneur commanda d'importantes réparations au château et aux étangs « qui étaient en ruine ». Bien indiqués, avec les moulins et le château, sur la carte de Cassini (v. 1760), ces étangs disparurent peu avant la Révolution, lorsqu'un violent orage s'abattit sur le village et fit rompre leur digue. Lors de cette catastrophe, une crevasse s'ouvrit même sur plusieurs dizaines de mètre dans un champ situé sur les hauteurs.On perçoit encore nettement la trace de ces étangs et de leurs digues dans le paysage, mais aussi dans la toponymie: Etang de Laveau, Champ de l'Etang, Etang Roux... En Morvan, les étangs constituaient une source de nourriture appréciée, une réserve d'énergie motrice (moulin) et, pour le bassin versant de la Seine (Villiers n'est pas concerné), permettaient le flottage des buches vers Paris. Cet élément, dont on perçoit encore la digue, les contours de l'étang et l'ancien chenal du ruisseau au fond de l'étang, est à sauvegarder.